03 – Sa majesté Diamond 1re

L’attitude et le langage facial du sujet interpellent l’artiste en lui attribuant un rôle de souveraine : référence satirique au stéréotype de la femme des années 1950 au Québec la « reine du foyer ».

Dans cette toile, Diamond incarne par sa stature l’iconographie d’Élisabeth 1re, telle que représentée dans l’œuvre Portrait de l’arc-en-ciel par Isaac Oliver, vers 1600.

La Renaissance anglaise, mouvement artistique en Angleterre de la fin du XVe au début du XV11e siècle, connait son apogée en arts visuels à l’ère élisabéthaine, particularisée entre autre par le contrôle de la mise en scène du portrait royal.

Le type de portrait de l’époque élisabéthaine, présente le modèle debout, le corps visible jusqu’aux genoux et légèrement tourné d’un côté, le visage éclairé se détache d’un fond sombre et uniforme tout en affichant une expression impassible. L’apparat se caractérise par des tissus somptueux, des broderies, des bijoux étincelants et notamment par un corsage très ajusté et long sur une jupe conique, surmonté d’une carrure élargie par des maheutres.